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Draft NBA 2019 : Que retenir ?

Posté le 23/06/2019 par Geoffroy Brändlin rubrique Basketball

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Le vendredi 21 juin 2019 avait lieu au Barclays Center la draft annuelle. L’occasion pour de nombreux jeunes joueurs universitaires ou étrangers de tenter leur chance dans la « Grande Ligue ». L’occasion pour nous d’analyser les choix, bons, mauvais ou frileux des GM et coachs NBA.
Zion Williamson et R.J Barrett sous les couleurs de Duke - Photo Keenan Hairstone
Cam Reddish jouant pour Duke University - Photo Keenan Hairstone

Williamson, Barrett et Reddish : que peuvent-ils donner en NBA ?

3 Blue Devils de Duke University étaient très attendus par le public new-yorkais. Cette attente autour des trois prospects universitaires les plus intéressants de cette année n’était de loin pas sans fondement. En effet, l’année dernière, ils étaient les lycéens les plus talentueux des Etats-Unis et ont décidé, l’été passé, de se réunir sous la houlette de « coach K », selon beaucoup G.O.A.T (Greatest of all time) du coaching, ce n’est pas rien !

Zion Williamson est phénoménal depuis ses années de lycée, mais ses matchs NCAA nous ont impressionné. Alors que tout le monde connaissait ses dunks légendaires et sa détente, on a aussi pu découvrir sa très bonne vision du jeu. En effet, lorsqu’il était plus jeune, son entraineur le faisait jouer au poste de meneur, à cause de sa taille peu développée alors. Il est ressorti de cette époque-là avec une grande aisance au dribble et de très bonnes capacités à passer la balle. Plus étonnant encore, Duke possédait cette année Tre Jones, excellent passeur, mais « coach K » n’hésitait pas à placer Williamson à la mène sur plusieurs séquences. Durant cette année universitaire, son shoot à 3 points a rassuré de nombreuses personnes. Loin d’être parfait, il laisse quand même présager du bon pour sa première saison NBA. Zion Williamson jouera avec les Pelicans de la Nouvelle Orléans, aux côtés des jeunes « ex-Lakers » Brandon Ingram, Lonzo Ball et Josh Hart, contrepartie du transfert d’Anthony Davis à Los Angeles. Il ne sera pas dépaysé, car ses nouveaux coéquipiers Brandon Ingram, Jahlil Okafor et Frank Jackson ont eux aussi été formés par « coach K » à Duke.

R.J Barrett évoluera lui aux New-York Knicks. Joueur habile dans tous les secteurs, il possède une grande intelligence de jeu, en tant que passeur, scoreur et défenseur. Toutefois, pour s’imposer comme une star dans la Grande Ligue, il devra s’améliorer encore comme scoreur et passeur. Difficile de prévoir sa saison rookie avec les Knicks, avant la fameuse Free Agency. Pour le moment, l’effectif du Madison Square Garden semble trop pauvre. Les jeunes Barrett, Knox, Smith Jr et Ntilikitina auront besoin de renforts de poids.

Cameron Reddish a été à Duke la troisième roue du vélo. Seulement 3ème option offensive, la patate chaude lui était souvent confiée dans les moments difficiles. Toutefois, drafté en 10ème position par les Hawks d’Atlanta, il pourra évoluer avec moins de pression et peut-être même profiter des précieux conseils de Vince Carter. Du haut de ses 2.03 mètres, il peut être, en plus de ses énormes capacités de shooter, une menace défensive crédible. Il profitera à Atlanta des passes du talentueux Trae Young et voudra sûrement monter avec lui un duo sur le long terme !

A noter aussi qu’un autre coéquipier des trois prodiges à l’université de Duke fera aussi ses débuts en NBA. Marques Bolden, pivot de 2.11 mètres n’a pas été appelé lors de la draft, mais s’est engagé dans la foulée avec les Cleveland Cavaliers.

Le scandale Bol Bol : des franchises frileuses ?

Un véritable coup de théâtre. C’est bien ce qui s’est produit le soir de la draft. Bol Bol, 2.18 mètres, a été choisi en 44ème position, alors qu’il était pressenti avant la soirée dans le top 25. La raison ? Un dossier médical qui a fait peur aux franchises, suite à une blessure à la cheville qu’il a contractée, puis soignée cette année. Fils de Manute Bol, plus grand joueur de l’histoire de la NBA avec ses 2.31 mètres, Bol Bol a un potentiel énorme qui ne se limite pas à sa taille. Il possède une rapidité, un « handle » et un shoot hors norme pour un joueur d’une si grande envergure. Avant sa blessure, celui qui fait partie du cercle d’amis de Shareef O’Neal était pressenti dans le top 5 de la draft. Vêtu au Barclays Center d’un costume toile d’araignée, il était même invité dans la Green Room (places réservées aux joueurs qui devraient être sélectionnés dans le top 20). Bol Bol a dû attendre jusqu’à la 44ème position pour être appelé par le Miami Heat qui l’a envoyé dans la foulée aux Denver Nuggets. Il y rejoindra un autre pari de la franchise du Colorado en la personne de Michael Porter Jr, sélectionné en 2018 en 14ème position après une saison universitaire entachée par une lourde blessure.

Bol Bol assure ne plus ressentir de douleurs et peut devenir pour les Nuggets un solide backup de Nikola Jokic, prodigieux pivot roi des triple-double.

Geoffroy Brändlin

Etudiant en Lettres à l'Université de Lausanne (SUI) et coureur de fond et demi-fond

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