La Free Agency vient à peine de débuter et James Harden a officiellement exprimé à sa franchise ses envies de départ. Déçu des résultats collectifs de ses dernières saisons, le plus célèbre barbu de la NBA, aimerait rejoindre ses copains Kyrie Irving et Kevin Durant chez les Nets de Brooklyn pour créer une nouvelle superteam (oui encore une). Le problème ? L’arrière est encore sous contrat et n’a donc pas le moindre pouvoir sur son futur (enfin, théoriquement). Néanmoins, le mal est fait, tout le monde sait que le joueur veut partir et la franchise n’a aucun intérêt à le garder en otage dans le Texas. Dans cette époque des réseaux sociaux, l’image a énormément d’importance : les franchises doivent rester attractives et ne peuvent pas passer pour les « méchants » dans l’histoire.
Quelles sont les possibilités de transferts ?
Malgré le choc, le nouveau management peut espérer recevoir du lourd en échange du barbu, du très lourd. On parle tout de même du meilleur arrière de la ligue, enchaînant les saisons régulières à un niveau de MVP depuis cinq ans. Dans les rumeurs, en plus des Nets, il y’a également les Sixers qui pourraient mettre Ben Simmons dans la balance. Malgré tout, n’oublions pas que la franchise texane a le choix et peut envoyer James Harden n’importe où ! Deux modèles sont à choix : faire comme les Pelicans avec Anthony Davis (on prend en compte les envies de la star et on négocie au mieux) ou comme les Spurs avec Kawhi Leonard (si la star veut aller à Los Angeles, on l’envoie au Canada).
Cette situation, dans laquelle la superstar d’une franchise veut partir alors qu’elle est encore sous contrat, n’est pas nouvelle. Généralement les raisons sont le manque de résultats collectifs et l’envie de rejoindre les copains dans une destination plus agréable. Ces dernières années, on peut citer Anthony Davis, Kawhi Leonard ou Paul George. Nous sommes clairement dans l’ère où ce ne sont plus les franchises mais les joueurs qui ont le pouvoir ! Et c’est une bonne chose ! Trop longtemps, dans l’histoire du sport et la NBA, les droits des joueurs ont été bafoués au profit des propriétaires. De manière générale, les franchises basées dans des villes attractives (Los Angeles, New-York, Miami, Boston…) sont avantagées car elles sont plus intéressantes niveau business pour le joueur. C’est pourquoi, la ligue a toujours travaillé dans le but que ces avantages soient minimisés pour rendre la compétition le plus équitable possible. Néanmoins, des demandes de transfert comme celles-ci mettent en péril l’homogénéisation de la NBA. Malheureusement, cette tendance nous amène à penser qu’il n’est pas illusoire que, dans le futur, des joueurs fassent grève et boycottent des matchs ou des entrainements pour obtenir ce qu’ils veulent. Est-ce qu’Adam Silver, le commissaire de la NBA, va devoir prendre des mesures pour limiter ces demandes de transfert ?
Chacun est libre d’avoir son propre avis à ce sujet. Certains pensent que les joueurs doivent être libre de prendre leurs propres décisions étant donné que ce sont eux qui génèrent de l’argent. D’autres mettent en avant le fait qu’un contrat, à partir du moment où il est juste et signé, doit être respecté.
Le bras de fer entre les Rockets et James Harden ne fait que commencer mais il est presque sûr que le MVP 2018 ne sera plus texan à la reprise de la saison, le 22 décembre. La franchise va devoir faire des choix pour se reconstruire de la bonne manière et cela commence dès aujourd’hui. Que faire de Westbrook et PJ Tucker ? Faut-il échanger Harden contre une autre star ou essayer d’obtenir de nombreux jeunes à potentiel et des pick de draft ? Nos interrogations devraient trouver des réponses dans les jours à venir.